Des nouvelles de Patrick OUNIS-HEINTZ , le "pépéglobeflotteur"

C'est une histoire qui pourrait s'intituler "Bateau des rendez-vous manqués"

 

 

 

 

 

J'ai construit un "Galapagos" acier entre 78 et 89, date du grand départ. Après deux ans de balades, je me suis installé en Guadeloupe. 5 ans de vie à bord pour m'apercevoir que mon équilibre était plus alternatif, entre bateau et sac à dos. Lourd pour le premier, léger pour l'autre (pas en poids mais en préoccupations).

  Bien que j'y sois viscéralement attaché, j'ai préféré que mon bateau BOTHROPS continue à naviguer avec d'autres, plutôt que de mourir dans la marina de Basse Terre.

  Naïvement, à soixante balais, j'ai imaginé que le boulot allait me lâcher et avoir ma retraite. Erreur funeste, réponse de la caisse " Ah non vous, c'est à  65 ans le départ ".

  Grise mine fut mon surnom, l'année qui suivit. Heureusement, j'ai un boulot passionnant. De plus,j'avais prévu avec une partie des sous de BOTHROPS de faire une vraie folie:

  J'ai passé mon brevet de pilote avion: sensations géniales! (Pour ceux qui ne connaissent pas, passer au vent de la DOMINIQUE au-dessus de la presqu’île de la CARAVELLE pour atterrir à FORT DE FRANCE et retour depuis SAINT FRANCOIS, tout ça seul dans son coucou... Cerise sur le gâteau, la seconde fois où j'ai fait ce parcours de qualification , j'ai posé l'avion juste au début de la grande éclipse solaire qu'on a pu admirer EN GRANDE TERRE).

  Vouais, mais un marin reste un marin et bientôt le manque d'un bateau s'est fait tellement oppressant que je me suis mis en quête d'un nouveau bateau sur internet.

  Ça m'a permis de retourner au Venezuela où en 92 j'avais musardé 6 mois entre les îles ( Testigos, Tortuga, Blanquilla, Roques, Aves),  l'Amazonie vénézuélienne et les Andes.

  Ma déception fut grande de voir ce magnifique pays devenu l'un des moins "secur" du monde en lieu et place de la COLOMBIE. À MARGUARITA,  j’ai vu un l'un des sister-ships du bateau qu'a conçu l'architecte MAURIC pour PAJOT, massacré par l'incurie locale.

  En continuant mes recherches, je suis tombé sur le bateau de mes rêves, sans savoir qu'il était en cours de convoyage depuis SANTO DOMINGO jusqu’à PORT SAINT LOUIS DU RHONE. Résultat, maintenant que j'ai «  Dendroaspis », ketch petit prince alu, je me morfonds en GUADELOUPE en attendant la retraite l'année prochaine. Et lui s'ennuie sur un ber dans l'anonymat avec des rêves en suspens...

 

Le côté positif, c'est que je peux trouver par les sites type "Hisse et ho" tout le matériel d'occas pour préparer mon nouveau départ de pépéglobeflotteur.

 

 

 

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